Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pléiade. Quant à la rime, on ne la trouve dans l’Eulalie que sous forme d’assonance. Toutefois, l’analogie entre les finales des vers tendant naturellement à devenir aussi complète que possible, la rime proprement dite apparaissait bientôt. Au xiie siècle, on y fait déjà fort attention.

Au xiiie siècle, elle est pleinement constituée :

Tant doucement le oi la nuit
Que nuit me semble grand déduit,
Tant me délit et tant le voil
Que je ne puis dormir de l’oil[1].

Voici encore de curieuses rimes de ce temps :

Telle est la très-mignote
Note

  1. Marie de France, Le Lai du Rossignol.