Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/42

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L’enjambement est également proscrit[1].

Malherbe se soumit en général à ses théories, preuve manifeste qu’elles répondaient à son génie, mais non point, comme il se le figurait, que, par la suite, elles dussent convenir indistinctement au génie de tous ses successeurs. Pourtant, il disciplina fortement notre poétique qui, tout compte fait, profita de la leçon. À cette époque, une telle voie, comme on l’a dit, « fût-elle même un peu étroite, était la seule sûre et la seule où on pût s’avancer sans s’égarer[2] ».

Après Malherbe, la préoccupation du rythme semble tout à coup quitter nos poètes. Sauf dans Psyché, Corneille n’en a cure. Corneille ne vaut que par la puissance des sentiments

  1. Voy. Maur Souriau, L’Évolution du Vers français au xviie siècle.
  2. Malherbe, par M. le duc de Broglie.