Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/44

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silas. Toutefois, les cadences de l’Agésilas ne sont pas d’une bien grande souplesse. Mais nous retrouvons le vers libre dans Psyché, où Corneille, assisté de Molière, se transfigure au point que je ne puis m’empêcher de faire à ce dernier l’honneur d’une telle transformation.

Par quel ordre du ciel, que je ne puis comprendre,
Vous dis-je plus que je ne dois,
Moi de qui la Pudeur devoit du moins attendre
Que vous m’expliquassiez le trouble où je vous vois ?
Vous soupirez, seigneur, ainsi que je soupire ;
Vos yeux, comme les miens, paraissent interdits :
C’est à moi de m’en taire, à vous de me le dire,
Et cependant, c’est moi qui vous le dis.

Peut-être aussi, dans ses Poésies diverses trop oubliées, rencontrerait-on quelques notes lyriques, celles-là vraiment personnelles ? Rappelons-en une des pièces les mieux rythmées :