Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/91

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parnassienne, fera de nouveau jouer cette machine à rimer qui a tué la poésie est un parricide[1] ». Mais, disciples ou non de Banville, ils ne renient pas des vers tels que ceux-ci :

Voici des blancs cortèges partis des palais blancs
où gémissent, sous les aiguilles de la glace, des navires,
où l’eau coule sous les murailles énormes, où l’ours blanc
monte sa garde dodelinante, et ses yeux sanguinolents
fouillent le blanc mystère qu’il surveille en grognant.
(G. Kahn, Mercure de France, avril 1897.)

Ou bien :

Quand l’heure sonnera pour nous, comme pour nos amis ailés à l’avril † nous nous construirons un nid, une chaumière perdue en les brousses,
Nous la ferons des troncs d’arbres que j’aurai coupés † nous en garnirons les parois avec l’épaisseur chaude des mousses,

  1. Adolphe Boschot, La Crise poétique.