Page:Barni - Ce que doit être la République.djvu/33

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contester, qu’aucun sophisme ne peut colorer, — le régime napoléonien a livré la France à l’invasion étrangère et l’a laissée plus petite qu’il ne l’avait trouvée. Il lui a coûté cette fois, outre des torrents de sang inutilement versés, outre les milliards qu’il faut payer à l’ennemi vainqueur, deux de ses plus belles provinces, deux provinces qui lui appartenaient depuis des siècles et qui lui étaient, que dis-je ? qui lui sont et resteront toujours profondément attachées. Comment réparer ces désastres, — autant du moins qu’ils peuvent être réparés, car on ne rendra pas la vie à ceux qui ne sont plus et on ne rendra pas leurs membres à nos pauvres mutilés ; — et comment replacer la France au rang qu’elle a perdu ? Ma réponse est toujours la même : par la pratique des institutions républicaines. Par là, la France se relèvera elle-même, et elle donnera l’exemple aux autres peuples. Alors peut-être, — c’est sans doute une utopie que j’exprime là, mais il est doux de la caresser au lendemain des horreurs de la guerre que nous venons de subir, — alors