Page:Barni - Ce que doit être la République.djvu/59

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le secours d’autrui et de tout attendre de l’État. Ainsi se formera l’habitude de l’effort personnel et de l’initiative privée, si rare chez les peuples que le despotisme a tenus en tutelle, mais si nécessaire dans les républiques.


II

le culte de la famille.


La famille est la première et la plus naturelle de toutes les associations humaines. Elle est le noyau originaire de la société et la base même des États. Là où elle est en honneur, où ses lois sont respectées, elle est un solide fondement de la cité ; le mépris de la famille et de ses devoirs est au contraire le signe certain de la décadence d’un peuple. Qu’attendre en effet d’une société qui traiterait légèrement la chasteté des femmes, les liens du mariage, l’éducation des enfants, le respect des parents, l’affection réciproque des frères ? Elle serait nécessairement vouée à la ruine. La corruption de la famille