Page:Barrès – Dialogues Parisiens.djvu/48

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CONCLUSION

Ces huit jours écoulés, tandis que sur la ligne de Brest à Paris, je m’éloignais de Perros-Guirec, je me pris à songer à la mort de M. Renan :

Le monde en deviendra plus triste et plus vulgaire, me disais-je ; mais la légende de Renan, qui est dès aujourd’hui en train de se faire, s’épanouira largement ; or, rien de plus curieux que la formation d’une légende. Pourquoi ces traits qui s’exagèrent et ces autres qui s’effacent. C’est un type humain qui se crée, là, sous nos yeux, plus vivant qu’aucun chef-d’œuvre de l’art, par la collaboration de tous.

Je crois que la légende de Renan sera poussée à la fadeur ; son