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LA PREMIÈRE CHARRETTE

« n’a jamais rien vendu publiquement à M. Cornelius Herz, que lui vendait-il donc secrètement ? Que se passait-il donc entre cet étranger et cet homme politique pour qu’il n’y ait trace d’aucun échange de bons offices ? Quoi ! l’un aurait tout donné et l’autre rien ? Et ce serait sans intérêt, sans but, sans profit, que cet Allemand aurait accumulé tous ces versements répétés et redoublés ? À qui le ferez-vous croire, Monsieur Clemenceau ? C’est en vérité à se demander si ce qu’il attendait, je ne dis pas ce qu’il exigeait de vous, ce n’étaient pas précisément tous ces renversements de ministères, toutes ces agressions contre tous les hommes au pouvoir, tout ce trouble apporté par vous et votre grand talent dans toutes les affaires du pays et du Parlement.

« Car c’est à détruire que vous avez consacré vos efforts. Que de choses, que de gens vous avez brisés ! Ici Gambetta, là un autre, et puis un autre, et toujours d’autres. Certes, je suis un adversaire du régime parlementaire, mais je ne pense pas qu’un homme en France lui ait porté de plus rudes coups et fait de plus navrantes blessures que ce soi-disant parlementaire. Combien Cornelius Herz devait se réjouir de ce spectacle toujours renouvelé ! »

Sous ces excitations, enfin, jaillit de l’Assemblée le cri qu’accueillera la France : « Cornelius Herz