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LA LIQUIDATION CHEZ STUREL

blique, quand vous la dirigiez avec ce triste personnage de Racadot et avec M. Mouchefrin, eut des obligations à la Compagnie de Panama… Permettez… M. Renaudin, qui aurait été l’agent de transmission, ne le nie point, et puis le juge possède cette comptabilité.

— Quel rapport ? dit Sturel indigné.

— Eh ! sans doute, monsieur Sturel, cela ne signifie rien, mais, de ces riens, on joue aujourd’hui devant un public ignorant. Et vous-même vous attisez de pareilles dispositions. Croyez-moi, renoncez à votre projet ; personnellement vous y trouveriez de graves ennuis, et sans obtenir de résultat politique, puisque tous les partis seraient atteints.

— Je ne m’intéresse à aucun des partis parlementaires !

— Il y a là pourtant de nombreux hommes modestes, laborieux, obstinés et de grande valeur, monsieur Sturel. Ils ne vous intéressent pas ! C’est trop de délicatesse. Souriez : moi je les admire. Et si, pour pénétrer au Parlement, j’avais dû accepter un concours qui n’était ni infamant, ni extraordinaire, avant qu’il plût à d’étranges censeurs de le déclarer tel, j’estimerais que d’affronter les jugements injurieux pour se mettre à même de servir son pays, c’est un courage civique supérieur au dilettantisme qui se retire en dégoûté sous sa tente. Sturel, déjà suffoqué du coup droit sur la Vraie Repu-