Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/34

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coudre une robe pour une voisine, dans une des chambres garnies. Bien qu’elle fût contrariée de montrer du désordre à l’étranger, elle ne voulut pas le laisser debout dans le couloir, et, d’une très bonne manière, elle le pria d’entrer, de s’asseoir, puis, sans hâte, et l’ayant bien examiné, elle lui fit visiter les deux belles chambres sur la rue, dont elle demandait cinquante marks par mois :

– Vous voyez, disait-elle, que vous serez bien chez vous. Le corridor coupe en deux l’appartement : vous d’un côté, et nous de l’autre, avec la cuisine et les deux chambres que ma petite-fille et moi habitons… Vous aurez un lit à la française et non pas un de ces lits avec des draps comme des mouchoirs… Quel métier