Page:Barrès - La Querelle des nationalistes et des cosmopolites, paru dans Le Figaro, 04 juillet 1892.djvu/17

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trouve poussées jusqu’au sublime toute la tendresse, toute la passion, toute la tristesse que peut donner aucune littérature. Mon cher poète Jean Moréas et le critique Charles Maurras ont fondé l’école romane précisément pour soutenir cette opinion. Ils sont des artistes très audacieux, très érudits, et pourtant ils donneraient toute la Bibliothèque nationale (côté des chefs-d’œuvre littéraires) pour Bérénice, Phèdre, Andromaque et Esther. Je suis un peu des leurs, mais n’est-il pas des jours où, pour nous passionner et pour que nous pleurions (chose si nécessaire !), ces livrets trop connus deviennent insuffisants ? Nous relevons ces viandes exquises avec des sauces an-