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Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/228

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le jardin de bérénice

tion de l’âme populaire ? Elle ouvrit les yeux avec un joli sourire d’animal reposé ; il semblait qu’elle eût laissé toute sa bouderie dans son sommeil et qu’elle s’éveillât à une vie nouvelle. Alors nous nous mîmes à bavarder, et par une pente irrésistible, la conversation revint sur celui que nous aimons, sur M. de Transe. Aussitôt toute ma sensibilité s’intéressait à la conversation, mais elle, cette fois, parlait de lui avec joie, riait des bons tours qu’ils avaient faits ensemble.


Ah ! qu’elle jouisse du bonheur dans la mort, l’aïeule qui t’a fait la naïveté de tes yeux et t’a mis au cœur tant de gravité !