Page:Barrès - Le culte du moi : sous l’œil des barbares.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
98
SOUS L’ŒIL DES BARBARES

Hélas ! cette musique plaintive mit une joie qui me gâte sa tendresse aux lèvres si fines et dans les cils très longs de la jeune fille. Son oreille contre la poitrine du jeune homme guettait les battements de ce cœur. Créature charmante, pouvait-elle savoir que c’est au front que bat la vie chez les élus. Parce que le sein du jeune homme palpitait, elle bondit debout et, frappant ses mains, tandis que s’envolaient ses cheveux épars, elle éparpilla dans l’ombre son rire joyeux.