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SOUS L’ŒIL DES BARBARES

un jour d’hiver derrière des vitres grésillées.

Du moins ai-je décrit sans malice d’art, en bonne lumière et sobrement. Je me suis décidé à manquer d’éloquence littéraire ; je n’avais pas l’onction, ni l’autorité des ecclésiastiques qui parlèrent en termes fortifiants des humiliations de la conscience. Annaliste d’une éducation, je fis le tour de mon sujet en poussant devant moi des mots amoraux et des phrases conciliantes. C’est ici une façon assez rare de catalogue sentimental.

Mais pourquoi si lents et si froids, les petits traits d’analyse ! Pourquoi les mots, cette précision grossière et qui maltraite nos complications !