Page:Barrès - Les Traits éternels de la France, 1916, Émile-Paul.djvu/48

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Allemands s’abritent, crie aux Français : « Mais tirez donc ! » et qui meurt sous leurs balles, nous le connaissions déjà : il y a neuf siècles, les Sarrazins firent monter aux créneaux d’Antioche un croisé prisonnier pour qu’il demandât à ses frères de renoncer à l’assaut. Mais il leur cria d’attaquer. Les Sarrazins lui tranchèrent la tête. Étienne de Bourbon ajoute que la tête, lancée du haut des murs par une baliste, et venue aux mains des chrétiens, riait de joie.

Entre les deux, le chevalier d’Assas.

Le jeune soldat défiguré qui dit : « Si mon père me voyait ! Bah ! Il ne m’a pas fait pour être beau ; il m’a fait pour être brave… » met visiblement à tenir ce propos la même fierté que Montluc à dénombrer ses « sept arquebousades » dont la plus belle, à son gré, était celle de Rabastens qui lui avait troué la face.

Le capitaine de F… qui déclare : « Un officier de mon grade, qui fait son devoir