L’autre, cascade éblouissante
Aux bords peuplés de mille oiseaux,
Pleurait d’une chute incessante
La nymphe infidèle à ses eaux.
L’autre, dans la sombre vallée,
Faisait, rafale désolée,
Retentir le cor de Roland.
L’autre, que Némésis oppresse,
Comme une foudre vengeresse
Détachait l’ïambe brûlant.
Mais lui, c’était la voix magnifique entre toutes !
Immense réservoir fait de toutes les gouttes
Qui glissent des coteaux, des bois et des hauts lieux ;
C’était la mer sans fond, et l’océan sans bornes,
Calme, puissant, coupé de solitudes mornes,
Et dont l’horizon touche aux cieux !
C’était la basse solennelle
Qui dans les champs de l’infini
Exhalait sa plainte éternelle
Sous l’archet par les vents fourni ;