Page:Barres - Discours de reception a l Academie, Juven, 1907.djvu/18

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leur palais. Le père du poète, défricha, créa de ses mains les plantations de la Fortuna. Il mourut jeune. Sa femme était une Française, née Gérard d’Ouville et petite-fille d’un président à mortier du parlement de Rouen. Elle savait le latin et lisait les poètes. Cette digne fille de la grande race normande osa soustraire le petit José-Maria aux influences espagnoles. Quand il fut question d’expédier l’enfant à Madrid, dans une école de cadets, elle préféra écouter un certain M. Fauvel, de Senlis, dans l’Oise, qui s’offrait à le conduire au collège de sa petite ville.

José-Maria avait neuf ans, lorsqu’il arriva, en 1851, dans la classe de huitième au collège Saint-Vincent, où des