Page:Barres - Discours de reception a l Academie, Juven, 1907.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

irrité contre la culture de collège qu’il rendait responsable de ses déceptions, car il eut été naturellement heureux dans la culture des champs en Auvergne, prêchait d’incendier nos Musées et nos bibliothèques. C’était encore l’époque où Verlaine, véritable poète et parfois grand poète, mêlait à d’émouvants soupirs les hoquets les plus affreux, et risquait de nous faire oublier l’importance pour l’artiste d’un perpétuel perfectionnement de l’âme.

Leconte de Lisle croyait à l’éminente dignité du poète. À l’écart de toutes les intrigues, il décrivait son rêve de la vie, qui fut constamment énergique, sérieux et chaste. Il n’a rien cédé aux demi-lettrés, aux esprits secon-