Page:Barres - Discours de reception a l Academie, Juven, 1907.djvu/42

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d’harmonies. « L’homme, disait-il, s’il n’est pas éternel, peut du moins être patient. L’amour et la patience unis sont bien forts. »

Chacun de ces petits poèmes, qu’il a construits et colorés avec tant de soin, semble une pierre milliaire dressée à chaque étape de l’humanité. Leur suite triomphale nous dessine la route de notre civilisation. C’est une épopée, mais écrite pour des hommes qui ont renoncé à l’espoir de se faire les contemporains de tous les peuples. Nous avons éprouvé qu’il nous est impossible d’élargir nos sympathies jusqu’à revivre les sentiments des siècles morts ; nous connaissons nos limites, et toujours curieux de remonter la suite