Page:Barres - Discours de reception a l Academie, Juven, 1907.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plaisir moral dans un fait de guerre et dans l’ordre. En exposant à la pleine lumière les fermentations du désir et de la mort, il assainit les passions insensées. Chez la femme, il aime la douceur et la soumission. Ses thèmes sont l’épée, le lit, le foyer, le temple, et puis les dieux, les héros, les parents et les morts. Ces hautes figures, il les regarde avec tranquillité. Il est leur éternel compagnon. Il est celui, poète ou prêtre, qui donne un sens divin aux nécessités immuables. Il les assemble en trophées, au pied desquels il est permis d’éprouver un sentiment religieux.

Certains de ses poèmes antiques et familiers, — tels la Jeune morte, le Naufragé, l’Esclave et les Priapes, que sur le