Page:Barres - Discours de reception a l Academie, Juven, 1907.djvu/53

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traversé l’esprit de ce maître ? Dans sa lettre liminaire à Leconte de Lisle, il parle des Trophées comme d’un livre incomplet, il demande si l’on y verra quelque chose de « la noble ordonnance qu’il avait rêvée… » Craignait-il d’avoir donné une place trop réduite aux grandes époques catholiques ? C’est vrai que son univers se circonscrit à l’horizon qu’embrasse le regard d’un humaniste, il s’est presque enfermé dans les civilisations classiques, la grecque et la romaine, et dans la Renaissance. Et quelques-uns éprouvent du malaise de ne pas sentir dans son œuvre les attaches locales, les racines françaises de la poésie. Mais qu’il se rassure : son instinct l’a très heureusement averti.