Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il voulut me faire monter en voiture pour aller nous battre. Je ne voulus pas, mais je lui dis : Montez dans la voiture, je vais vous suivre ; — ce qu’il fit, et il crut, jusqu’au quai des Théatins, que réellement je le suivais ; cependant il en fut désabusé, et il s’en retourna chez lui en voiture.

Cette dispute me fit tellement haïr que personne ne voulait plus me donner de l’ouvrage. Cependant j’entrai chez un orfèvre pour le moins aussi brutal. Ce fut dans cette boutique que je me perfectionnai. L’ouvrage vint un peu à baisser ; j’eus quelque dispute militaire ; je fus contraint de quitter Paris, et je fus trois ans passés en province. Je n’avais pas vu la Provence et ce fut de ce côté que je fis une tournée.

Je suis resté deux ans à Toulouse.