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CHAPITRE XI


Le 14 juillet. — Thuriot de la Rozière va aux renseignements. — Quarante mille fusils aux Invalides. — La cocarde verte. — Dans le courant. — Le peuple était debout. — Ce que j’ai vu. — Les femmes et les enfants servaient le feu. — La trahison du mouchoir blanc. — La capitulation. — Dans la Bastille — Sur les tours. — Les vrais vainqueurs.


Le 14 juillet, sur les neuf heures du matin, je revenais avec un de mes amis de déjeuner, et devant Saint-Paul beaucoup de personnes étaient inquiètes à cause des bouches à feu qui étaient sur la Bastille. Je soutins qu’il y avait des Suisses qui avaient renforcé la garnison, et qu’il fallait prendre des mesures à ce sujet. Il fut arrêté que Thuriot de la Rozière irait aux renseignements près du gouverneur et qu’il en rendrait un compte exact. Il s’acquitta de cette mission importante suivi de beaucoup de citoyens qui l’accompagnèrent à la Bastille, mais lui seul y entra.

À ce moment, on fit courir le bruit qu’il y avait