Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/172

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dans l’art militaire, et qui malheureusement fut tué à mes côtés à la première action que nous eûmes avec les Brigands, au moment où je lui donnais l’ordre de se porter sur la gauche pour tourner le pays. — Élu chef de notre division, je fus reçu à la tête de la troupe par le général divisionnaire Duhoux[1].

Le lendemain de cette formalité, l’ordre nous vint de marcher sur deux colonnes, moitié de ma division avec le général Berruyer et l’autre moitié avec le général Duhoux, pour attaquer le pays appelé Saint-Pierre-de-Chemillé. (C’est à Chemillé que Noël fut tué.) Berruyer marcha en droite ligne. Duhoux marcha sur la Jumelière : j’étais de sa colonne et je marchais à côté de lui.

Il m’envoya reconnaître les positions, ce que je fis, accompagné d’un détachement de cavalerie et de deux compagnies de ma gendarmerie. Je pris une position avantageuse et je vins lui rendre compte de mon travail. Il le vérifia lui-même, fit avancer l’artillerie et la plaça sur les hauteurs. Il me donna l’ordre de placer l’infanterie en bataille ; je la fis déployer. Alors commença l’attaque. J’avais établi une réserve de huit cents hommes sur un point dominant pour protéger la retraite,

  1. Le 11 avril 1793.