Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/194

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Salomon, à Thouars, reçut l’ordre à quatre heures du soir de se reployer sur Saumur avec tous ses bagages[1].

Il fit battre la générale, mit toutes les voitures en réquisition, fit charger les voitures et mit en marche toute la troupe. — J’observe qu’ayant l’ordre d’évacuer ma position, je fis abattre la batterie que j’avais élevée, afin qu’elle ne servît pas contre nous.

À moitié chemin de Thouars à Montreuil — la distance entre ces deux endroits est de quatre lieues — nous apprîmes que Montreuil était occupé par une avant-garde ennemie qu’on disait forte de six cents hommes. Le général me dit : « Toi qui as été si longtemps dans ce canton, tu dois connaître la position. » Je lui répondis que quand il y aurait le double de Brigands qu’on ne disait, cela ne nous empêcherait pas de passer, et que je connaissais toutes les ressources de l’endroit. À une demi-lieue de Montreuil la brume tombait. Je dis au général qu’il fallait envoyer des éclai-

    jours fait son devoir. Le juin 1793, à deux heures, à la bataille de Saumur, il reçut un coup de feu qui lui traversa la poitrine et le mit hors de combat dès le commencement de l’action. (Choudieu : Notes sur la Vendée).

  1. Le 8 juin 1793.