Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/210

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Oui, quand il y a possibilité. — Si l’on vous commandait de marcher devant une batterie de canons, vous devriez le faire. — J’irais. Mais si je trouvais moyen par quelque position ou par ruse de prendre la batterie sans m’exposer devant les bouches à feu, ce serait à moi d’aviser pour m’en tirer le mieux possible.

On me dit que je pouvais sortir et que je ne devais pas souffrir que mes hommes prêtassent de tels serments. Alors, en m’en allant je dis  : Je l’ai juré moi-même  ! Ainsi nous sommes tous coupables. — Et je m’en fus.

Je rendis compte à mes camarades des résultats de l’audience. Ils ne furent pas des plus contents.

J’observe que l’on a divisé cette colonne. Cependant nous fîmes un coup de feu ensemble au Bureau contre les Brigands, et ce fut le dernier, puisque Biron nous divisa.

    termann qui malheureusement avait beaucoup plus de courage que de prévoyance et qui, jaloux de faire parler de lui, compromit plus d’une fois par son imprudence le salut de l’armée. (Choudieu : Notes sur la Vendée.)