Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE XXI


On veut perdre les braves gens. — Dans une auberge de Saint-Maixent. — Westermann comme individu. — Chez le commandant de place. — Un coupe-gorge. — Mon logeur effrayé. — On vient m’arrêter — Cent grenadiers pour moi — Un vainqueur de la Bastille au cachot. — J’écris à ma division. — Le capitaine Drouilly. — À Niort sous bonne escorte. — Mauvaise procédure. — En liberté.


Au bout de quelque temps, je reçus ordre de partir pour Tours avec ma division ; cet ordre était signé Biron et envoyé par le chef de l’État-Major nommé Nouvion. Je partis dès les trois heures du matin avec ma troupe et j’arrivai à dix heures à Saint-Maixent.

À moitié chemin, je rencontrai le général Westermann qui allait à Niort ; j’ai su le même jour par des volontaires que Biron et lui avaient parlé ensemble sur le chemin pendant une bonne heure. Le général Salomon, qui m’avait accompagné jusqu’à Saint-Maixent, me dit : « Méfie-toi ! on veut perdre et sacrifier les braves gens. »