Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/25

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tées par l’architecte Lefranc, « l’une des deux seules victimes qui aient survécu à la déportation ».

Rossignol mourut à Anjouan en 1802. Mais le peuple refusa de croire à la mort de son héros : il semblait que ce fût le suicide du Faubourg. Rossignol se survivait donc dans les souvenirs, et il prenait position dans la légende avec un mauvais roman en quatre volumes : le Robinson du Faubourg Saint-Antoine. Au frontispice de ce roman, le général plébéien est représenté, comme fondateur d’une république nouvelle en des Indes imaginaires, avec un diadème de plumes farouches. Ainsi, « finalement il arriva au port de Utopie, distant de la ville des Amaurotes par trois lieues ».

La conduite du général Rossignol en Vendée, comme celle de tous les généraux hébertistes, a été mal appréciée par des historiens qui ne comprenaient pas toutes les passions qu’ils jugeaient. L’opinion du général Turreau consignée en ses Mémoires pour servir à l’histoire de la Vendée, est plus près de la vérité et des