Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/325

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destitutions de généraux dans mon portefeuille, que, d’accord avec le ministre Bouchotte, je ne leur remettais que quand je voulais, — ce qui a été funeste à la République.

Réponse

Ce fait est vrai en lui-même, mais les conséquences que Boursault en tire ne sont pas exactes ; il suffit pour le prouver de donner ici une courte et simple explication. Mais d’abord je repousse la seconde partie de la phrase de Boursault : — d’accord avec le ministre de la Guerre. Je n’avais avec Bouchotte de relations que pour le service de la République. J’étais d’accord avec lui pour tout ce qui pouvait intéresser la Patrie : Bouchotte me donnait des ordres et je les exécutais. Toutes nos relations avaient pour but l’intérêt général de la République — jamais celui de quelques individus.

Il est vrai que j’ai conservé quelque temps, sans la lui remettre, la destitution du général Vergnes, chef de l’état-major de Canclaux. Voici pourquoi :

J’avais des ordres pour quitter l’armée de l’Ouest et pour passer à l’armée de Brest, et à cette époque je reçus la démission dont je viens de parler ; — j’étais seul : — j’avais écrit au ministre de la Guerre pour qu’il m’envoyât un chef d’état-major ;