Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/340

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Si vous avez pour eux de l’indulgence, vous les verrez bientôt à votre barre solliciter des autels pour Robespierre… Je demande l’ordre du jour.

Bourdon de l’Oise. — J’arrive de Chartres ; on accuse Rossignol d’avoir tué d’un coup de sabre un volontaire malade. Les officiers municipaux réclamèrent contre cette atrocité ; Rossignol dit : « Qu’on m’attache ces hommes-là à la queue de mon cheval. » Si cet ordre barbare ne fut pas exécuté, ce ne fut pas de sa faute.

Larévelliere-Lépeaux. — Qu’on aille dans l’Ouest, on verra ces prairies, jadis si fertiles, blanchies maintenant par les ossements des victimes de Bouchotte et de Rossignol…
— Voilà de grands mots et des phrases sonores auxquelles, il faut en convenir, je serais très embarrassé de répondre, si je n’avais ma ressource ordinaire, la vérité, la simple vérité, devant laquelle les menteurs et la qualité de leurs mensonges ne tiennent pas.

Et d’abord, M. Villers, la France entière, dites-vous, m’accuse !… Auprès de qui… et de quels crimes m’accuse-t-elle ? dites-le, je vous en prie ; car l’accusateur public vient aussi de déclarer à la France entière qu’il n’a pas même un seul fait