Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/363

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On sait que le jury, dans ses réponses, écarta le fait d’une conspiration pour ne retenir que la provocation par des discours au rétablissement de la Constitution de 1793, — encore tous les accusés reconnus coupables de ce délit de presse obtinrent-ils des circonstances atténuantes. Babeuf et Darthé n’en furent pas moins condamnés à mort.

Cet assassinat politique, voulu par Lazare Carnot malgré l’opposition de Barras et de Rewbell, fut « fait et prononcé à Vendôme, département de Loir-et-Cher, à la séance publique de la Haute-Cour de Justice, le 7 prairial an cinquième de la République française, une et indivisible, neuf heures du matin, à laquelle audience étaient présents les citoyens Yves-Marie-Nicolas Gandon, président, Charles Pajon, Joseph Coffinhal, Étienne-Vincent Moreau, Bruno-Philibert Audier et Massillon, juges de la Haute-Cour de justice », qui signèrent la minute du jugement.