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tible élan : — Oui, je te crois… Je te crois !

Vois-tu, Hélène, quand nous revenions de Saint-Germain, cachés tous les deux dans le fond de notre voiture, son bras passé autour de mes épaules et ma tête ramenée vers son beau visage, de façon qu’il pût à toute minute baiser mes cheveux, j’ai senti s’éveiller dans mon âme des idées nouvelles. Pour la première fois de ma vie, à cet instant unique, j’ai vraiment compris la grandeur de l’amour ! Un grand détachement de toutes choses connues et inconnues s’est fait en moi… et j’en ai regardé crouler les ruines sans étonnement. — Je me suis dégagée de certaines idées, comme en face de nous la lune se dégageait des nuages qui l’entouraient. — Il se faisait une transformation complète, immense, instantanée, et pourtant elle s’accomplis-