Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/21

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Dans le mode perfectionné, l’orifice inférieur est 2 ou 3 fois plus grand que le supérieur, auquel on adapte un ajutage dans le but d’augmenter la vitesse de l’air sortant. La petite construction à jour est remplacée par un chapeau de forme variable dont les bords, d’un diamètre plus grand que celui du tuyau, descendent un peu au-dessous de l’orifice de sortie, empêchent les eaux pluviales de pénétrer à l’intérieur et évitent que les vents nuisent au tirage. Les deux orifices sont mis en communication par un tuyau en bois ou en zinc dont la section varie : carrée ou prismatique pour ceux qui sont en bois, elle est circulaire lorsqu’on a employé un métal. Enfin, dans l’intérieur des conduits existent des soupapes dites modérateurs qui permettent de régler le tirage suivant l’exigence des cas.

Si le plafond est en voûte, une seule cheminée au point le plus élevé peut suffire : mais il en faut plusieurs s’il est horizontal. Du reste, le nombre de ces ouvertures doit être subordonné à la grandeur des locaux, et leur place varie avec la disposition des portes, des fenêtres et des barbacanes. C’est au constructeur de les disposer d’une manière convenable et d’éviter surtout que les animaux se trouvent directement entre les barbacanes et les ventilateurs.

Si toutes les ouvertures sont disposées d’après les règles ci-dessus, un courant ascensionnel s’établit dans l’intérieur des habitations ; l’air frais introduit par les portes, les fenêtres et les barbacanes, s’échauffe par son contact avec les animaux, en même temps qu’il est altéré par leurs divers produits d’excrétion et d’exhalaison. Devenant moins dense, il s’élève peu à peu vers les régions supérieures, d’où il est conduit au dehors par les ventilateurs dans lesquels le courant, ainsi que le démontre la pratique, est d’autant plus