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entourer d’un fossé ; d’exhausser les aires enfoncées avec des matériaux salubres ; enfin, de dessécher les terrains humides par des drains ou par leur mélange avec des matières appropriées à la circonstance.

Là où les animaux vivent attachés à la mangeoire, il est nécessaire d’incliner l’aire dans le sens de la longueur du bœuf, afin que les urines tendent toujours à s’écouler en arrière. La pente à donner doit être uniforme et à quelques centimètres en arrière des animaux, elle aboutira à une rigole ménagée à dessein et destinée à conduire les urines au dehors. Une inclinaison de 0m015 par mètre est suffisante pour arriver au but qu’on se propose ; si elle dépassait cette mesure, elle serait nuisible et aurait l’inconvénient de fausser les aplombs et de ruiner les membres postérieurs chez les bœufs, et de pouvoir provoquer, en outre, l’avortement et le renversement de la matrice chez les vaches pleines.

La rigole de déversement doit se trouver dans toutes les étables bien tenues ; son utilité vient de ce que les grands ruminants, nourris une grande partie de l’année avec des fourrages verts et aqueux, rendent, et surtout les vaches, une grande quantité d’urine qui inonderait l’étable si elle n’était retenue et conduite au dehors par la rigole. On donne communément à celle-ci quelques centimètres de profondeur sur 15 ou 20 de large ; une pente dans le sens de sa longueur et égale à celle déjà mentionnée, lui est nécessaire, surtout si les animaux sont en nombre.

Indépendamment de ce qui précède, l’aire de l’étable doit être unie, résistante et imperméable ; c’est pour réaliser ces diverses conditions qu’on pratique le pavage. Celui-ci peut se faire avec diverses matières plus avantageuses les unes que les autres ; il serait trop long de les passer toutes en revue, les principales seules méritent l’attention.