Page:Bashkirtseff - Journal, 1890, tome 2.pdf/81

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
76
JOURNAL

Quel calme énervant ! En allez-vous lire assez de dissertations ! Le

docteur Tilénius sort d’ici, il a fait les questions nécessaires sur ma maladie et n’a pas dit comme les Français :

Bon, ce ne sera rien, dans huit jours nous vous — ((

guérirons, Mademoiselle. » Demain, je commence la cure. Les arbres sont beaux ici, l’air est pur. La campagne va à ma figure. A Paris je ne suis que jolie, si je le suis ; ici, je parais suave, poétique ; mes yeux sont plus grands et mes joues plùs maigres. SODEN. – Mardi 9 juillet. — Ils m’ennuient tous, les docteurs ! j’ai fait examiner mon gosier : pharyngite, laryngite et catarrhe. Rien que cela !… Je m’amuse à lire Tite-Live et à prendre des notes le’soir. Je compte Ie faire tous les soirs, j’ai besoin de lire de l’histoire romaine. Mardi 16. juillet.

ture ou par quoi que ce soit… Ne pensez pourtant pas que je ne m’occupe d’art que par vanité. Il y a peutêtre peu de créatures aussi artistes que moi dans tout. Vous vous en êtes d’ailleurs aperçu, vous qui étes la parlie intelligente de mes lecteurs ; les autres je m’en moque. Les autres ne me verront qu’extravagante, parce que je suis bizarre dans tout, sans le vouloir. Je veux parvenir par la peinMercredi 24 juillet.

qui est le médecin de l’Opéra de Pétersbourg, doit savoir quelque chose ; en outre, ses avis sont d’accord avec le docteur Fauvel et d’autres et puis, moi-même je sais que les eaux de Soden par leur composition Le docteur Tomachewsky