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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

DE MARIÉ BASHKIRTSEFF. 91

Non, presque toutes Jes personnes n’ont pas pensé ainsi ; mais en lisant Balzac, elles ont été tellemment saisies du côté vrai, du côté nature, qu’elles ont cru l’avoir pensé. Mais moi, il m’est arrivé cent fois, en parlant ou pensant à une chose, d’étre horriblement tourmentée par des idées que je’sentais là, et que je n’avais pas la force, de débrouiller et de retirer de l’épouvantable chaos de mà tête. Moi, j’ai aussi une autre prétention, c’est lorsque je dis quelque chose de bien, une observation très fine, il me semble qu’on ne comprendra pas. Peut-être vraiment ne comprendra-t-on pas comme je l’entends.

Bonsoir, bonnes gens ! Robert-Fleury et Julian båtissent sur ma tête tout un édifice, ils me soignent comme un cheval qui peut gagner le grand prix. Julian n’a que des gestes disant que cela me gâtera ; mais, je l’ai assuré que cela m’encourage énormément ; ce qui est la vérité. Mercredi 9 octobre. Les succès obtenus au concours des Beaux-Arts par les élèves de chez Julian ont posé son atelier sur un bon pied. Il y a plus d’élèves qu’il n’en faut ; chacun s’imagine obtenir un prix de Rome, ou du’moins concourir à l’École.

L’atelier des femmes participe de cet éclat et RobertFleury rivalise avec Lefebvre et Boulanger. A chaque chose Julian dit : — Que dirait-on en bas ? ou, je voudrais montrer cela aux messieurs d’en bas. Je soupire bien après l’honneur de voir un de met dessins descendu. C’est qu’on ne leur descend des des sins que pour se vanter et pour les faire rager, parce qu’ils disent que des femmes ça n’est pas sérieux. Il y