Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/136

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Elle marcha un peu ; puis, comme elle n’en pouvait plus, elle voulut le jeter ; mais il refusa de tomber de son sein. « Donne-moi ta parole que tu reviendras me trouver à cet endroit, lui dit-il. » Elle lui fit cette promesse et il tomba à terre.

Elle partit en courant. Arrivée chez elle, elle s’occupa de ses affaires et ne retourna plus chez l’ogre. Celui-ci revint, suivit sa trace et arriva chez ses parents. Il s’arrêta sur le seuil et dit : « Que Dieu fasse miséricorde à vos parents, donnez-moi un peu de feu. » La mère dit à sa fille : « Lève-toi, donne-lui du feu. » Celle-ci eut peur ; son nom était Mamza, elle dit à son frère : « Lève-toi, mon frère, donne-le lui. » L’ogre reprit : « À quoi bon ton frère ? Mamza, apporte-moi du feu. » Elle s’adressa à son père : « Lève-toi, donne-le lui. » L’ogre continua : « Ton père ne veut pas ; Mamza, apporte-moi du feu. » Elle eut recours à sa mère : « Lève-toi, donne-le lui. » L’ogre reprit : « Ta mère ne veut pas ; Mamza, apporte-moi du feu. » Son père et sa mère lui dirent alors : « Lève-toi, puisque c’est toi qu’il veut ; coupe une grande branche, tu la lui présenteras de loin. » Ils ne savaient pas