Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/160

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« Pourquoi as-tu amené celui-ci en captivité ? — Il a mangé mon fils. — Pourquoi ton fils s’était-il métamorphosé en gerboise ? Quand les hommes en voient une, ils la prennent et la mangent. » Puis s’adressant à l’homme : « Rends-lui la boucle d’oreille. » Il la lui donna. « Va, continua le roi, ramène cet homme à l’endroit d’où tu l’as amené. » Le fils du roi dit alors à son père : « Cet homme m’a fait du bien, il faut l’en récompenser. » Le roi lui dit : « Va au trésor, prends autant d’argent que tu pourras. — Je ne veux pas d’argent, répondit-il, je veux que tu me craches dans la bouche la bénédiction. — Qui t’a dit cela ? — Personne. — Tu ne pourras le supporter. — Je le pourrai. — Quand je t’aurai craché dans la bouche, tu comprendras le langage des bêtes et des oiseaux, tu sauras ce qu’ils disent quand ils parlent, mais si tu le révèles aux gens, tu mourras. — Je ne le révélerai pas. » Le roi lui cracha dans la bouche et le renvoya en disant à la femme : « Va, ramène-le à l’endroit où tu l’as trouvé. « Elle partit et le ramena à cette place.

Il monta sur son ânesse et revint à sa maison. Il attacha sa monture et rapporta