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répondit-il. » Puis il retourna à sa boutique. Le lendemain, il ne vint pas. « Vieille, dirent les jeunes filles, appelle-le. — Je ne retournerai pas chez elles », répondit-il. Elle revint leur dire ; « Il ne veut pas. » Elles reprirent : « Qu’il vienne seulement. » La vieille alla chez lui et l’amena pour cent féaux.

Les jeunes filles descendirent jusqu’à la boutique du jeune homme. Elles se mirent à frapper ; il leur ouvrit. « Nous sommes venues à toi, dirent-elles ; chante. — Ce que Dieu a décrété, arrive, répondit-il. » Il joua jusqu’au matin. Puis elles s’en retournèrent. Il craignait que le lendemain n’arrivât pas, mais elles revinrent.

Un jour, le roi Haroun er Rachid et Ibrahim en Nadim allèrent se promener. Ils arrivèrent à la boutique où étaient leurs filles. Quand ils entrèrent et qu’ils furent assis, les jeunes filles les reconnurent. La sœur du jeune homme dit à sa compagne : « Danse pour mon père, je danserai pour le tien. — Commençons, dirent-elles. » Elles dansèrent jusqu’à ce qu’elles furent fatiguées. Elles rentrèrent chez elles ainsi que leurs pères et revinrent chaque jour dans cet en-