Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/76

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Quand ils arrivèrent, il commença à peser sept parts pour lui et dit à la brebis : « En voici une : prends-la si tu veux, et si tu ne veux pas, ne la prends pas. — Méchant, reprit-elle, va vers ce sac et mange les dattes que je t’ai apportées. » Il y alla, l’ouvrit et vit le lévrier. Il revint en toute hâte et dit : « Je voulais seulement jouer avec toi et tu m’as amené mon oncle. Remporte ton sac. » Il se remit à peser : a Une part, deux, trois, quatre, cinq, six et sept pour ma mère la brebis ; une pour le chacal, il la prendra ou il ne la prendra pas, comme il voudra, s’il plaît à Dieu. » Les yeux de la justice brillaient chez le lévrier ; le chacal regardait de côté en tremblant : quand il eut fini son partage, la brebis emporta ses grains, lui n’en eut que peu et s’en alla : chacun s’en fut à ses affaires (151).