Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/83

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procha et ne put lire : Le mulet reprit : « Approche-toi pour voir les lettres. — Je n’approcherai pas, dit le chacal, je lis de loin, mais pas de près, telle est ma nature. Mon père m’a appris à lire ainsi. » Le lion lui dit : Lève-toi, tu ne peux pas lire ; la lecture n’est possible qu’aux fils des lions. — Approche-toi, chef, répliqua le chacal. » Il s’approcha. « Lève mon pied, dit le mulet. » Il le levai et se tint tout près. Quand il eut placé son front près du sabot, le mulet le frappa si fort que le sabot lui entra dans le front. Il mourut et le chacal s’enfuit.