n’eut point laissé le duc Charles son fils, son successeur, le duc de Bavieres le seroit maintenant ; et sy le duc Antoine, vostre bisayeul, n’eut eu deux fils, François son successeur et Nicolas de Vaudemont, le marquis d’Avray regneroit maintenant sur les Lorrains en la place de Vostre Altesse[1] : telles sont les lois humaines, ausquelles il nous faut conformer. »
« Quant aux princes vos alliés, et quy, par succession collaterale, peuvent parvenir a la vostre, ils ne vous doivent toucher en aucune façon, et devés plustost desirer que vos petits fils soint rois de France, et ducs de Lorraine par succession, que ceux [de] la maison de Medicis, et toutes les autres branches qu’elle a faites ; que celle de Bavieres avesques celle d’Austriche, et les palatins de Neubourg[2] ; que Mr de Vandosme, ou le duc de Crouy[3], ou les descendants de son frere ou de ses sœurs. »
« Reste a parler de vos vassaux et sujets, a quy ce
- ↑ Christine, fille aînée de Charles III, duc de Lorraine, avait épousé Ferdinand, grand duc de Toscane. — Renée, fille aînée de François Ier, duc de Lorraine, avait épousé Guillaume II, duc de Bavière. — Charles-Philippe de Croy, marquis d’Havré, était né du mariage d’Anne de Lorraine, fille d’Antoine, duc de Lorraine, avec Philippe, sire de Croy, duc d’Arschot.
- ↑ La maison d’Autriche, par le mariage de Marie-Anne de Bavière avec Ferdinand, archiduc d’Autriche ; la maison de Neubourg, par le mariage de Madeleine, sœur de Marie-Anne, avec Wolfgang-Guillaume, comte palatin de Neubourg ; mais ce dernier mariage n’eut lieu qu’en 1613.
- ↑ Le duc de Vendôme pouvait succéder du chef de sa femme, Françoise de Lorraine, duchesse de Mercœur. — Charles-Alexandre de Croy, fils ainé du marquis d’Havré et de Diane de Dommartin, petit-fils d’Anne de Lorraine, devint duc de Croy seulement en 1613.