Page:Bastide - La Petite Maison.djvu/37

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d’un coup d’œil le talent des plus fameux artistes, et eux-mêmes devoient à son estime pour les chefs-d’œuvre cette immortalité que tant de femmes leur empêchent souvent de mériter par leur amour pour les riens. Elle vanta la légèreté du ciseau de l’ingénieux Pineau[1], qui avoit présidé à la sculpture ; elle admira les talens de Dandrillon[2], qui avoit employé toute son industrie à ménager les finesses les plus imperceptibles de la menuiserie et de la sculpture ; mais surtout, perdant de vue les importunités auxquelles elle s’exposoit de la part de Trémicour en lui donnant de la vanité, elle lui prodigua les louanges qu’il méritoit par son goût et son choix.

« Voilà qui me plaît, lui dit-elle ; voilà

  1. Sculpteur célèbre pour les ornemens, et dont la plus grande partie des sculptures des appartemens de nos hôtels sont l’ouvrage.
  2. Peintre qui a trouvé le secret de peindre les lambris sans odeur, et d’appliquer l’or sur la sculpture sans blanc d’apprêt.