Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/297

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RENÉE.

Je n’en doutais pas.

MADAME DARTÈS.

Tu daigneras seulement m’accorder les rendez-vous qui sont nécessaires pour régler certaines affaires !… Je ne vois pas me faisant appel à un notaire pour des communications comme celle que j’ai à te faire aujourd’hui !… À moins que tu veuilles bien, comme je te l’ai demandé, venir chez moi, où nous parlerons à tête reposée ?…

RENÉE.

De quoi peut-il bien s’agir ?… Éclaire-moi d’un mot… Je verrai s’il y a lieu de prendre rendez-vous !


MADAME DARTÈS.

Tu es de glace, décidément !… Assieds-toi, je t’en prie… rien qu’une seconde !… Quelques mots d’affaires, pas autre chose !

RENÉE, (s’asseyant à la table.)

Je ne vois pas bien…

MADAME DARTÈS.

Oh ! c’est sans grande importance, mais il faut tout de même que tu sois mise au courant… Voilà… Ta fortune personnelle se réduit à peu près à néant ! Tu possèdes vingt actions de chemin de fer, trente actions du journal le Progrès… Ton père a cru devoir m’envoyer encore le montant des coupons ; je t’avertis que je ne les accepterai plus à partir d’aujourd’hui.

RENÉE.

Si c’est pour de pareils règlements que tu as cru devoir me relancer jusqu’ici !…