Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

RANTZ.

Tu dis mufle. Eh bien, toi, d’un mot, d’un seul… caractéristique.

(On couvre obligeamment leurs voix.)
LORÉDAN, (se met entre eux deux et les tire par le bras.)

Mes enfants, c’est honteux, voyons, à la fin !… On ne peut pas entendre des choses pareilles. Voyons, embrassez-vous…

LIANE.

Ah ! nous embrasser !

RANTZ, (criant.)

Tout en elle a été une désillusion !

LIANE.

Répète, répète-le ; si tu ne veux pas que, devant ces gens, je dise ce que je sais de toi, ce que…


Ensemble
LORÉDAN.

Nous ne permettrons pas que vous vous déchiriez ainsi, nous ne le permettrons pas.

GABY.

Benoît ! au secours !…

MYRTILLE.

N’employez pas les mots irréparables.

LIANE.

Ah ! les mots irréparables ! nous en avons épuisé le vocabulaire ! Nous en cherchons tous les jours de nouveaux et de plus forts, nous n’en trouvons plus.

RANTZ.

Plains-toi, larmoie ! Voilà ce que je trouve ici ! voilà, tenez !