Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/120

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Bien que ce travail soit élémentaire, il conduira néanmoins le cheval à exécuter promptement au pas tous les airs de manège de deux pistes. Après huit jours d’un exercice modéré, on accomplira ainsi, sans efforts, un travail que l’ancienne école n’osait essayer qu’après plus d’une année d’étude et de tâtonnements.

Lorsque le cavalier aura habitué la croupe du cheval à céder promptement à la pression des jambes, il sera maître de la mobiliser ou de l’immobiliser à volonté, et pourra, par conséquent, exécuter les pirouettes ordinaires. Il prendra à cet effet une rêne du filet dans chaque main ; l’une servira à déterminer l’encolure et les épaules du côté où l’on voudra opérer la conversion, l’autre à seconder la jambe opposée, si elle était insuffisante pour contenir la croupe en place. Dans le principe, cette jambe devra être placée le plus en arrière possible, et n’exercer son contact qu’autant que les hanches se porteraient sur elle. Dès que la croupe est immobile, la jambe opposée devient inutile. Une progression bien ménagée amènera de prompts résultats ; on se contentera donc, en débutant, de quelques pas bien exécutés pour l’arrêter par un effet d’ensemble, puis rendre immédiatement au cheval sa liberté d’action, ce qui suppose cinq ou six temps d’arrêt durant la rotation complète des épaules autour de la croupe. Si ce travail est exécuté