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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/105

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 103 Ne croyez pas que ce soit elle la vraie cou- pable, dit-elle vivement. Elle avait seize ans ! Une gosse qui avait fait ce qu’on lui avait dit de faire et n’y a rien compris. C’est un autre qui voulait le crime. Un dont je n’ai pas à dire le nom parce que vous le devinez bien. Elle serra les lèvres. Son mari l’avait écoutée avec impatience. Alors, vous croyez pouvoir disculper Mon- sieur ? interrogea anxieusement le vieux serviteur. Je ne vois pas bien en quoi ce que nous vous avons confié peut y contribuer… « Aïe ! l’anesthésié commence à reprendre ses sens, se dit Lamblin. Filons avant qu’il soit tout à fait lucide ! >> ― Et, à haute voix, tout en ramassant sa serviette : Je crois, au contraire, que cela va m’aider beaucoup à découvrir la vérité. Je vais interroger sérieusement Mlle Bobette. Merci de m’avoir tout raconté. Au revoir ! - CHAPITRE XVI Pour le retour à Paris, Lamblin ne put louer de couchette et s’installa philosophiquement dans le coin d’un compartiment de seconde. En ce beau crépuscule d’été, les Alpes, noyées de lumière, étaient d’une irréelle transparence. Le paysage plus proche, où les villages se blottissaient parmi des nids d’arbres, montrait dans les vergers les branches ployant sous leur fardeau de fruits mûris-