Page:Baudeau - Première Introduction à la philosophie économique.djvu/22

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AVIS AU LECTEUR



Ne cherchez point dans cet Ouvrage élémentaire les charmes d’une lecture amusante ; vous y seriez trompé. J’ai cru que mon seul devoir étoit d’être simple, clair et précis. J’ai tâché de le remplir. Les Écrits du genre didactique ont aussi leur mérite quand ils sont bien faits. Ce n’est pas celui de se faire dévorer avec grand plaisir par tout le monde, comme les Ouvrages d’agrément ; c’est celui de se faire étudier par un petit nombre d’Amateurs, avec sérénité ; c’est-à-dire sans distraction et sans ennui.

Je n’aspire qu’à ce dernier degré [4] d’honneur littéraire, et je me croirai trop heureux si je l’obtiens. Tout Écrivain qui ne fait qu’exposer les éléments d’une Science dont il n’est pas le premier Auteur, n’en doit pas prétendre davantage.

Le Corps de Doctrine auquel cet Ouvrage doit servir d’Introduction est celui de mes maîtres, le Marquis de Mirabeau, si célebre sous le nom d’Ami des Hommes, et le Docteur Quesnay, que j’ai nommé le Confucius d’Europe, titre trop bien mérité pour qu’il ne lui soit pas confirmé par son siècle et par la postérité, comme il l’est déjà par une École nombreuse et zélée pour le bien de l’humanité, qui se glorifie de l’avoir pour Chef.