Page:Baudelaire - Œuvres posthumes, I, Conard, 1939.djvu/318

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

A propos des débuts de Chateaubriand au régiment, il lui reproche son goût de la parure. Il lui reproche l’inceste comme source du génie. Eh ! que m’importe à moi la source, si je jouis du génie !

Il lui reproche plus tard la mort de sa sœur Lucile. Il lui reproche partout son manque de sensibilité. Un Chateaubriand n’a pas la même forme de sensibilité qu’un Villemain. Quelle peut être la sensibilité du Secrétaire perpétuel ?

(Retrouver la fameuse apostrophe à propos de la mort de Mme de Beaumont.)

Le sédentaire maître d’école trouve singulier que le voyageur se soit habillé en sauvage et en coureur des bois. Il lui reproche son duel de célébrité avec Napoléon. Eh bien ! n’était-ce pas là aussi une des passions de Balzac ? Napoléon est un substantif qui signifie domination, et, règne pour règne, quelques-uns peuvent préférer celui de Chateaubriand à celui de Napoléon.

(Revoir le passage sur le rajeunissement littéraire. Grande digression à effet, qui ne contient rien de neuf et ne se rattache à rien de ce qui précède ni à rien de ce qui suit.

Comme échantillon de détestable narration, véritable amphigouri, revoir la Mort du duc de Berry.

Revoir la fameuse citation relative à la cuistrerie, qui lui inspire tant d’humeur.)

Relativement à son ton en parlant de Chateaubriand

Les Villemain ne comprendront jamais que les Chateaubriand ont droit à des immunités et à des indulgences auxquelles tous les Villemain de l’humanité ne pourront jamais aspirer.