Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/395

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LE SALUT PUBLIC IIe NUMÉRO VIVE LA RÉPUBLIQUE I Les rédacteurs propriétaires du salut public, CHAMPFLEURY, BAUDELAIRE et TOUBiN, ont retarde à dessein Venvoi du journal à leurs abonnés, afin défaire graver une vignette (i) qui servira à distinguer leur feuille d’une autre qui s’est emparée du même titre. LES CHATIMENTS DE DIEU L’ex-roi se promène. Il va de peuple en peuple, de ville en ville. Il passe la mer ; — au-delà de la mer, le peuple bouillonne, la République fermente sourdement. Plus loin, plus loin, au-delà de l’Océan, la République ! 11 rabat sur l’Espagne, — la République circule dans l’air, et enivre les poumons, comme un parfum. Où reposer cette tête maudite ? A Rome?… Le Saint-Père ne bénit plus les tyrans. Tout au plus pourrait-il lui donner l’absolution. (i) Cette vignette, des plus mauvaises d’ailleurs, ëtait signée G. Courbet.